Ma jeunesse s’en est allée… Quand ? Où ? Je ne sais, elle est partie sur la pointe des pieds sans se faire remarquer, en catimini. Elle s’est éloignée comme une vieille amitié épuisée ou plus simplement fatiguée. Elle est sans regret, mais me laisse désemparée. Qu’ai-je fait de mes vertes années ? Qu’ai-je construit, qu’ai-je aimé ?
Mes années sont passées d’un vert clair à un vert plus foncé… Trop foncé à mon goût. Les chagrins et les désillusions ont entaché mes souvenirs d’antan.
Que de mensonges ! Que de méchanceté !
On s’imagine la reconnaissance d’autrui, on se heurte à une réalité moins glorieuse. On geint, on se plaint, on appelle au secours et puis seul, on s’enfonce dans la maturité.
Aux portes de la vieillesse on s’arrête, on se retourne et on cherche.
On n’y voit plus rien ; alors on fixe ces portes ouvrant sur l’éternité, faisant le constat amer qu’elles sont faites de nos regrets et de nos chagrins.
La question lancinante étant « mais qu’ai-je fait de ma jeunesse ? ».
Un vieux souvenir sans doute…
Louise Desmons – 19 septembre 2022
Compagnie Louise Desmons 
Très bien dit et tellement vrai c’est la vie .Ce joli conte pourrait être mis en chanson Alors les chanteurs et les compositeurs qu’en pensez-vous ?
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