Ce petit mot pour de grands maux.

Ce petit mot pour de grands maux.

 Pourquoi, un mot aussi beau, aussi glorieux, porteur de tant d’espoirs, d’amour, d’empathie, d’allacrité, pourquoi ce petit mot me fait-il froid dans le dos ?

Pourquoi donc ?

 C’est vrai, on regarde l’autre et on se sent utile voire nécessaire. L’autre se sent aidé, voire aimé en tous cas, accepté dans ses différences tant sociales qu’économiques.

Alors pourquoi ce simple mot me plonge-t-il dans les affres de la perplexité, les abîmes de l’effroi ?

 Peut-être parce qu’il a, ces dernières décennies, pris la fâcheuse habitude de ratisser mon compte en banque.  Peut-être parce qu’il permet aux mal intentionnés de nous plumer sans vergogne sous les hourras des fauchés et nantis ? Peut-être parce qu’à l’instar d’une taxe sur le tabac il est plus qu’accepté, il est souhaité ?

 Parce qu’il devient moins beau, moins porteur de sens de jour en jour. Peut-être parce que des milliers de véreux de par le monde entier ont galvaudé l’essence même de ce mot magnifique.

Je lance donc ici une nouvelle grande cause : sauvons la Solidarité pendant qu’elle a encore un peu de sens. Empêchons donc les politiques d’en faire un nouvel impôt.

 Merci à toutes les braves âmes charitables de trouver un autre passage obligé pour leurs bonnes consciences que mon compte en banque.

 En un mot comme en cent : ARRETEZ DE PIQUER MES SOUS !!