Pas facile d’être vivant, Dur d’être mort !

Pas facile d’être vivant, dur d’être mort !

 

 Comment expliquer ce sentiment tenace au goût amer ? Comme un arrière goût ou une odeur aigre qui nous suivrait partout, cette impression d’avoir perdu, de s’être fait gruger, tu vois ?

 Grugée par l’ex-employeur, malhonnête, de mauvaise foi, homme de peu d’honneur, dont la parole ne vaut que ce qu’il vaut, c’est-à-dire rien ou pas grand-chose.

 Par l’avocate, prétentieuse et incompétente qui défend mieux les intérêts de la partie adverse que la mienne. Et qui passe de « gratuit, t’es une amie » à «  je te ferai un prix d’ami » et qui finit par présenter une facture plus salée que le coût initial d’un avocat « non ami ».

C’est super inconfortable cette impression d’être un désert au-dessus duquel tournent les vautours.

 Dure quand même la vie !

 Même dans le malheur, les gens sont profondément stupides et méchants.

Tiens, j’allais accompagner un de mes parents pour son dernier voyage (j’aime bien cette expression, rigolote à souhait pour évoquer quelqu’un de sédentaire), je revois avec un certain  effarement certains membres de ma famille que je n’avais pas revu depuis 25 voire 30 ans.

T’imagines… « souvenirs », « émotions », « stupéfaction », mais aussi joie de les revoir tout simplement. Et bien pendant qu’on félicitait ma fille pour son physique (ben oui quoi elle est superbe et c’est la mienne !!), une jalouse malveillante a trouvé le moyen d’être plus que désagréable à mon encontre et ce en fin de cérémonie, la larme à l’œil du papa décédé.

Débile et grotesque !! C’est ma faute à moi si elle s’est laissée aller ?

Te souviens-tu de cette histoire de « La Cinquième Dimension » où un homme trouvait des lunettes dont les verres avaient l’étrange et redoutable pouvoir de vérité pour qui les chaussait ?

A la fin de l’histoire, l’homme meurtri et désabusé donnait ces lunettes à une fillette en prenant soin de briser les verres avant…

Ben nous, on a de plus en plus de lunettes avec verres épais et incassables. Les gens prennent de moins en moins de gants, ils sont de plus en plus féroces et ce, à visage découvert.

Mais le plus drôle, c’est que ceux-là même qui sont « les méchants de l’histoire », les salauds, les parvenus, ceux-là même qui nous agonisent de toutes les leturcqueries* possibles et imaginables, ceux-là pleurent l’ingratitude humaine, la dureté de l’existence, et l’hypocrisie ambiante !!

 Du coup, je m’interroge : sont-ils tordus jusqu’à la moelle ? Sont-ils réellement inconscients, nous prennent-ils pour des cons (plus probable), la méchanceté leur servirait-elle de morale, de seconde peau ? Au point de trouver « normal » d’être ce qu’ils sont ?

 Je pose et repose donc cette question : « Saura-t-on jamais ce qui se passe dans la tête des gens qui ne pense pas comme nous ? Pourra-t-on un jour éviter de subir leur « morale » puisqu’on n’y adhère pas ? »