Déception
Elle est là devant moi, le visage amer, torturé, fermé. Le visage même de l’amitié déçue, pire : trahie !
Lui dire : « Je te l’avais bien dit » et autres constatations insipides et cruelles.
Lui dire : « Les gens sont comme ça » et autres balivernes existentielles.
Lui dire : « Viens mon petit », la prendre dans mes bras.
La consoler d’être encore tombée du nid, de s’être frottée à la lie de l’humanité, aux adeptes du donnant-prenant
.
Lui dire : « Je t’aime, je suis là, viens !, moi je suis là, j’ai toujours été là, je serai toujours là »
Parce que tu es ma chair, parce que je suis ton sang.
Viens mon enfant…