La coalition des médiocres

La coalition des médiocres

 

 

Je suis heureuse de vivre en 2009, HEU–REU-SE !!!

 

Et je pèse mes mots. En d’autres temps, je suis convaincue que j’aurais fini à Auschwitz.

 

Je m’explique, je suis virée de mon travail, du jour au lendemain, virée, dézinguée, jetée oh pardon, je sais on dit « sortie des effectifs » c’est joli non ? Je précise que ça fait huit ans que je travaille pour cette boîte, huit ans où ma réputation de « grande pro » n’a jamais failli. Je suis passée de « cadre totalement dévouée à l’entreprise » à « insuffisance professionnelle, vulgarité, familiarité excessive » et ce en un temps record « deux mois à peine ! »

 

Question : « c’est quoi la vulgarité ? »

 

La vulgarité, la vraie, celle de l’âme, je l’ai rencontrée le jour où ma nouvelle chef (deux mois de présence en tant que chef, mais six ans de haine à mon encontre), m’a annoncé triomphalement, une joie mauvaise dans le regard, qu’elle me virait. Cette « leturcquerie »* m’a fait mal. Bien sûr, je ne l’avais pas vue venir, bien sûr que rien ne la justifiait, bien sûr que c’était un règlement de comptes, bien sûr…

 

Mais quoi, elle a obtenu des attestations. Oui des Grands Chefs (si, si), des gens que je n’ai fait que croiser, des gens qui ne me connaissent pas ou peut-être de réputation (cf. Elmer le ténia social), des gens qui ont eu besoin de moi, de mon carnet d’adresses. Des gens à qui j’ai sorti « le cul des ronces » une paire de fois… ces gens là ont fait des attestations contre moi.

 

Déjà, le principe de « l’attestation contre.. » est plus que méprisable, alors en meute…

 

Je ma posais naïvement la question « mais pourquoi des hommes de ce niveau hiérarchiques s’abaissent-ils à ça ? et une de mes collègues de me répondre « C’est parce qu’ils s’abaissent à ça qu’ils ont ce niveau hiérarchique.

Et oui, à vivre l’échine courbée et la croupe offerte, ces messieurs ont fait carrière…

 

Mais au vu de cette cabale dont je fais l’objet, je suis désespérée par ce que cela va entraîner pour mon futur proche (c’est la crise et une crise grave), mais flattée de voir qu’il faille tant  d’ »huiles » pour me dézinguer. La coalition des médiocres.

 

Enfin, celui qui a écrit la lettre c’est pas celui qui l’a arrêté

Celui qui l’a arrêté, c’est pas celui qui l’a mené à la gare,

Celui qui l’a mené à la gare, c’est pas celui qui l’a fait monter dans le train

Celui qui l’a fait monter dans le train, c’est pas celui qui l’en a fait descendre

Celui qui l’en a fait descendre c’est pas celui qui l’a mené à la douche

Celui qui l’a mené à la douche c’est pas celui qui a ouvert le gaz.

 

I comme Icare, tous responsables, personne de coupable, tous coupables personne de responsable.

Et puis…a t-on idée d’être différent ?

 

J’t’le dis Auschwitz !

 

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