On s’habitue hélas !

On s’habitue hélas…

C’est pas qu’on soit mal, mais là on est franchement pas bien. Depuis les fringues usées bien avant que d’avoir eu le temps d’être nettoyées, jusqu’aux amours liquidées bien avant les soldes…

Bon, au boulot c’est forcément pas top. Les gens quand ils se sentent menacés ne font pas bloc, non, c’est chacun pour soi et moi contre tous.
Côté économies c’est l’horreur, les nôtres fondent sous la chaleur du coût de la vie, celles des pays s’effondrent.

Pas gaies les nouvelles ? Ben, non.

Et cerise sur le gâteau, c’est un automne froid et pluvieux qui s’installe, gris comme notre petit moral et notre perspective d’avenir. (si ça intéresse quelqu’un j’crois bien que j’couve la grippe).

On parle de développement durable, de dégazage sauvage, d’OGM et de famine dans le même reportage. « Chéri c’est où la couche d’ozone ? Parce que comme tout le monde en parle on devrait y aller. Un de ces jours on passera pour des ringards pour être les seuls à ne pas connaître. »

 Rigole, je suis sûre qu’à force de nous laisser décérébrer on tiendra ce genre de discours ou on l’entendra sans réagir.

On parle, on cause et on s’habitue.

Tu verras qu’un jour à force d’acceptations en tous genres tu trouveras normal d’être filmé chez toi et d’avoir une puce greffée derrière l’oreille.

Oui ? J’exagère ? C’est quand ta dernière révolte ? C’est quand la dernière grande grève ? Non je parle grève, révolte. Je ne te parle pas de cette réunion de scouts qui bat le pavé (s’il ne pleut pas), scandant des slogans aussi pauvres que stupides. Le tout ne faisant qu’un entrefilet dans la presse du lendemain (et encore si la pub le permet). Non, je te parle d’une vraie révolte, celle qui fait trembler les uns et espérer les autres.

C’était quand ? Pour quelle raison ? ah ! tu vois…on s’habitue.