Désamour

 

 

Désamour

 

 

Ce matin, est-ce le temps, est-ce la lassitude, est-ce l’âge ou l’expérience. Ce matin, je suis tombée en désamour.

Il est jeune, il est beau, il est drôle et… je ne l’aime plus.

 

Aimer, quel drôle de mot qui s’applique tantôt au chocolat, tantôt à une peinture ou à un livre et à un être pour qui on se damnerait.

 

J’ai envie, j’ai plus envie. Pas pour l’instant, merci.

 

Le désamour, plus incroyable que l’amour quant à ses raisons. Dommage, guérir trop vite d’un amour même pas vraiment ébauché.

 

Bizarres, les mots, les mêmes que pour la maladie.

 

Tomber amoureux comme on tombe malade, la fièvre, la peur, l’angoisse. Tous ces mots intimes du malheur et du bonheur. Toujours amour, toujours désamour.

 

La fièvre des premiers instants fait place à la peur de perdre l’autre. Perdre, comme si on avait quelque chose à gagner dans cette lutte sans fin.

 

Cette quête du « nous deux » tourne régulièrement et allégrement au « Moi Je ».

 

Deux egos malades de trouille, malades de solitude, malades d’amour, malades de désamour.